L'enfant unique

{Symphonie n°9, Beethoven}

"Judith", G. Klimt (1901)

"Frise Beethoven", G. Klimt (1901)

Profiter de ces quelques jours de vacances où je n'ai plus qu'une seule de mes filles à la maison, trouver du temps, entre mes cours, pour lui offrir des petits moments privilégiés, pour rendre personnel ce qui est souvent, par la force des choses, partagé. Être seules mais toutes les deux.

Commencer par cette belle exposition consacrée au temps de Klimt, "La sécession à Vienne", à la Pinacothèque de Paris.

Poursuivre, parce que nous sommes à la Madeleine, par du "shopping" car je sais qu'elle adore..

Pour la maison, un petit bol en faïence peinte (Pomax) et pour moi, une étole ficelle et marine (Cyrillus). Et puis, pour elle, une jolie robe, de ce bleu "klein" qui semble si à la mode cette année. La voir, décidée, arpenter les rayons et choisir, seule, ce dont elle rêve. La trouver si jolie dans ce petit modèle XS... La sentir devenir de plus en plus "jeune fille" et moi, de moins en moins "jeune femme"... Je n'ai que quarante ans et quelques "poussières" mais je ressens déjà, lorsque je vois ainsi mes filles grandir, un petit vertige, une légère mélancolie. Une étape de notre vie est déjà achevée, je le sais... Il y en aura d'autres d'aussi belles... mais j'éprouverai toujours, je crois, cette réminiscence de leur enfance. 

Partager une petite dînette aux Tuileries, après s'être arrêtées, rue Royale, dans cette célèbre pâtisserie parce que je lui avais promis. Macaron caramel à la fleur de sel et religieuse à la violette et au cassis...

Être un peu transies de froid mais se promener rue de Rivoli parmi les touristes.

Et puis, surtout, savourer cette intimité, cette douce intimité de l'enfant unique. Et ce petit baiser, échangé sur le quai du métro, accompagné de cette délicate attention: "Merci maman".